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Et si l'Afrique était un autre monde
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8 novembre 2007

Se souvenir en…silence !

L300xH283_abidjan_21nov04_8446eNovembre 2004 – novembre 2007. Trois ans !

Il y a trois ans, la France montrait officiellement son visage d’adversaire… d’ennemie. Trois ans que des hommes et des femmes s’étaient levés pour défendre leur patrie, corps et sans armes que leurs mains nues. Cela fait trois que la «grande» France essuyait une défaite historique face à ce «petit» pays qu’est la Côte d’Ivoire. Après novembre 2004, il y a eu novembre 2005. Où l’on s’est souvenu de cette période combien triste mais ô combien glorieuse. Et puis, il y a eu aussi novembre 2006, où les victimes ont été saluées, psalmodiées, vénérées, récompensées, décorées, remerciées, consolées. Et puis il y a eu novembre 2007. Silence ! Aucune cérémonie majeure, pas de fête de commémoration. L’heure est à la paix… à l’accord de Ouaga. L’heure est à l’oubli peut être ; ou du moins au silence. «Pourquoi faire une commémoration et rappeler au souvenir des patriotes ivoiriens qu’ils sont en train de souper avec ceux à cause de qui la France détruisait notre flotte militaire ?». L’heure est aux audiences foraines qui ont si bien débuté. L’’heure est au rapprochement diplomatique – et même économique – avec la France. Alors pourquoi remuer cette eau si calme qui cache en son fond du sang d’innocents ? Cette année, il n’y aura pas de récompense pour les victimes de novembre 2004. Cette année-là, on préfère se souvenir en silence. On préfère cacher le soleil avec nos doigts.

Et ce au détriment de la mémoire de nos frères – et sœurs – tombés sur les champs d’honneur. Laivoire1 paix n’exclut pas les souvenirs (aussi dérangeants soient-ils). La Paix ne justifie pas que soient rangés aux placards nos amis qui ont donné leurs corps et leurs vies pour sauver la Côte d’Ivoire. Cette paix aurait été une utopie (avec des si) si la France chiraquienne était parvenue à ses fins. Cette paix tant saluée aujourd’hui n’aurait été encore qu’un simple rêve si les vaillants martyrs étaient restés chez eux du 6 au 9 novembre 2004. Nous n’avons pas le droit de les oublier. Nous avons obligation de les célébrer – en grandes pompes – chaque année, afin de laisser à nos enfants l’histoire vraie de la libération de la Côte d’Ivoire du joug de la France. Car pour nous autres patriotes encore en vie (grâce à Dieu), novembre marque «l’indépendance de  la Côte d’Ivoire».

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